• Bonsoir,

    Après une longue absence, je reprends un peu ma plume pour vous faire partager ces quelques sorties naturalistes entre amis de la LPO. Ces sorties sont le plus souvent à but ornithologique donc, bien que la LPO (Ligue de la Protection des Oiseaux) a depuis longtemps acquis d'autres compétences naturalistes. Mais enfin ici, pour l'essentiel, ce sont des sorties ornitho.

    Bon, vous trouverez ci-dessous le dernier compte-rendu de la dernière sortie effectuée. Si vous l'appréciez alors je vous mettrai les compte-rendu des sorties précédentes. D'ici là, je souhaite de belles observations lors de vos excursions naturaliste.

    À très bientôt donc,

    Pierre


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  • Le temps passe et l'inspiration n'était pas là. Après les murmures de l'automne, voilà les prémices du printemps.

    Doucement la neige s'en va, recule, découvre ce qu'elle a abrité du froid tout l'hiver. Alors l'herbe reverdit, les premières fleurs sortent d'une terre gorgé d'eau. En haut, les randonneurs à ski se hâte de profiter des dernières pentes encore blanches. En bas, les naturalistes se réjouissent du renouveau. Entre les deux mon cœur balance.

    Et si nous parlions déjà de l'été ? Plein de nouveautés en perceptives. Pour commencer, un séjour ornithologique sur le briançonnais, élaboré avec la LPO. Ce sera du 12 au 16 juin. Un séjour original ouvert aux débutants comme aux confirmés venus chercher l'inconnu. Un séjour initiatique, une invitation au sciences participatives et à la rencontre du personnel de terrain garants de la préservations de notre nature, un bien collectif bien malmenés pour des intérêts économiques. Bref.

    Vous le trouverez ici : http://www.escursia.fr/voyage-alpes-d%C3%A9couverte-des-ecrins-et-du-brian%C3%A7onnais

    Puis, ce sont des séjours montés avec "Visa-Trekking", une petite agence sur Briançon. Des séjours natures labellisés "Esprits Parc National", mais aussi des séjours en France et à l'étranger. Tout est là : https://www.visa-trekking.com/randonn%C3%A9es/

    Le site est encore en court de construction. De nouvelles pages bientôt seront crées.

    Parmi tout ces séjours, un me tiens plus à cœur, c'est le tour du Queyras. Sans doute parce que c'est dans cette vallée que j'ai découvert la région au travers mon expérience au Parc Naturel Régional du Queyras, à suivre tantôt les bouquetins tout juste réintroduits, les papillons Grand apollons et les Isabelles, les salamandres de Lanza, les Pin cembro, le loup, les milieux agricoles, toutes ces protocoles où je n'avais qu'un second rôle, mais où j'étais fier d'ajouter ma pierre à l'édifice du savoir. Bref.

    Pour ce séjour, l'occasion m'est donné de vous faire découvrir ou redécouvrir pour celles et ceux qui connaisse déjà, cette vallée si singulière et authentique, une nature exceptionnelle, des paysages somptueux mais aussi une histoire de femmes et d'hommes, tout ce qui contribue à la renommé du Queyras. C'est du 15 au 21 juillet, ne le ratez pas !

    Avec cette même agence, Visa-Trekking, en 2019 de nouveau séjours ornitho vont naître et labellisé "Esprit Parc National", de nouveaux massifs prospectés pour vous faire découvrir de nouveaux horizons, de nouvelles richesses.

    À très bientôt,

    Pierre


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  • Suite aux premières gelées du début de semaine, nous voilà bien installés dans l'automne. Tout à coup, insidieusement, les couleurs de nos beaux paysages changent. (Beaux paysages gâchés par une horreur applaudie par nos élus qu'on appelle THT !)

    Bref, ce sont d'abord les érables qui doucement prennent des couleurs jaunes, bientôt ils vireront sur le vermillon. Les merisiers aussi commencent à prendre leurs chaudes couleurs. En montagne, au-delà des arbres battus par les tempêtes, les pelouses alpines roussissent et dans les terrains les plus acides, souvent au bas d'un pierrier d'un massif cristallin, les myrtilliers se teintent d'un joli rouge cramoisi. Déjà, les plus hauts sommets ont reçu les premiers flocons et ce sont capuchonnés d'un petit bonnet blanc. Sur les sommets plus modestes, ce léger saupoudrage a disparu à la faveur de quelques douceurs de mi-journée.

    Les grasses marmottes préparent leur hivernage, c'est le moment de rentrer du foin dans les terriers et confectionner de douillettes chambres d'hibernation. Nous les voyons encore se prélasser sur les gros rochers chauffer par le soleil au zénith. Surpris par un groupe de jeunes étudiants, elles déboulent la pente, se précipitent vers la salutaire galerie dont l'entrée paraît à présent un peu exigüe. Les bourrelets de graisse sur les hanches rebondissent à chaque pas et, comme une onde, roulent jusqu'aux épaules et tapent sur la nuque. Les courtes pattes, devenues presque invisibles, donnent à l'ensemble l'impression d'une reptation,  une chenille se pressant à découvert.

    Les murmures de l'automne

    C'est aussi l'époque du rut du cerf. Au loin, dans la fraicheur de la nuit qui vient, porté par un vent frais, on entend le grognement rauque de son brame. Petit à petit, année après année, le cerf gagne en effectif et se rencontre de plus en plus souvent dans le pays des Écrins. Cela ajoute au charme, à la profondeur, à l'authenticité de nos forêts d'automne.

    Les murmures de l'automne

    Ah, à ce propos, pour ceux qui y n'étaient pas l'année dernière, ne rater pas la nouvelle édition de cette magnifique, que dis-je, inoubliable semaine de randonnées dans les mélézins en flammes du pays des Écrins. "Forêts d'automne" se déroulera cette année du 06 au 11 novembre, juste après les vacances d'automne. Tous le programme sur : http://www.gite-lablanche.fr/fr/sejours/forets-dautomne.html#offre

    Alors à très bientôt,

    Pierre


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  • Sur les traces du Lagopède alpin

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  • Après une forêt riche en couleur, ce fût un automne très riche.



    Il y eu tout d'abord cette semaine de géologie qu'offre le CBGA (Centre Briançonnais de Géologie Alpine), à ces quelques quelques 30 accompagnateurs en montagne qui encadre les élèves de Première et Terminal S SVT sur leur programme de géologie.



    Quelle merveilleuse semaine que celle-ci. Il vous suffit de prendre une place, de vous asseoir et d'écouter des choses savantes et passionnantes , qui plus est, vous sont utiles ! Les professeurs d'université, des gens simples, venus de toute la France (Renne, Lyon, Grenoble ...) semblent eux aussi ravis de venir partager leur savoir. Ils répondent avec enthousiasmes à toutes vos questions, idiotes ou pertinentes. On y parle de croute, de dynamique mantellique,  de minéralogie et de métamorphisme, de chimie et de physique, mais également d'histoire des sciences.

    Un automne très riche


    Et puis c'est que nous sommes choyés ! Tous les matins, croissants et pains au chocolats, thé, café ou tisane, jus de fruits divers, chocolats, truffes au chocolats (!), papillotes, biscuits, clémentines ... bref, c'est absolument génial. J'ai presqu'envie de me répéter : Tant pis pour ceux qui n'y étaient pas ! (Une petite vidéo sur ma page Facbook : https://www.facebook.com/PierreBonneau05)


    Puis, c'est un peu plus tard que le syndicat des accompagnateurs en montagne, le SNAM, propose à ses adhérents une semaine de formation avant l'entrée de la saison d'hiver. Parmi différentes thématiques, le récurent module neige et sécurité. C'est ici toujours l'occasion de se remémorer les bons gestes et les bons réflexes,  d'être informé des nouvelles technologies, des nouvelles législations, des nouvelles méthodes de recherche en avalanche. Nos deux formateurs nous avez concocté des exercices de secours, des lectures du B.R.A. (Bulletin du Risque d'Avalanche), de cartes IGN et des mises en situation sur le terrain, parfois assez compliquées.
    C'est avec plaisir que nous retrouvons là des collègues de l'autre bout du département, ceux que nous ne croisons qu'en pareille circonstance, en formation.


    Un automne très riche


    Et puis il a eu cette magnifique journée :


    Les premières neiges arrivées, posées sur les sommets dès début novembre (voir article précédent), puis sur les pentes jusqu'en forêt, il fallait aller voir de plus près cette nouvelle neige. En ce début décembre, c'est aussi le rut du bouquetin et je voulais savoir, si ce petit noyaux, découvert par hasard voilà deux ans, raquette aux pieds avec quelques clients (qui se reconnaitront), sur les hauteurs de Champcella, serait au rendez-vous. Ils avaient été vus au printemps, mais depuis je n'avais pas de nouvelles. Seraient-ils devenus fidèles à ce bout de montagne pour passer l’hiver ? J’avais troqué pour l'occasion mes raquettes pour les skis de randonnée.



    Direction le vallon de Tramouillon dont je ne me lasse pas. J'adore ce petit torrent qui galope sous le mélézin et qui aujourd'hui, disparait parfois sous une fine couche de glace sur laquelle doit venir, de temps en temps, s’égoutter un cincle avant de replongé dans l’eau glacée.

    Un automne très riche


    
Ce sentier jusqu’à la cabane de Tramouillon, vous le connaissais tous. Voyez-vous l’ambiance qui y règne ? Les mélèzes déplumés, quelques sapins isolés, et ses magnifiques sorbiers avec leurs grappes de fruits rouges. Qui ne les a jamais prises en photos avec un fond de montagne toute blanche et un ciel bleu azur ou bien recouvert d'un petit bonnet blanc d'une neige fraichement déposée ?

    En toutes saisons le sorbier resplendit. L’hiver, ses sorbes se foncent, se flétrissent, se ratatinent mais persistent jusqu’au printemps suivant. Elles font le bonheur des grives, un véritable garde-manger autour desquels elles se rassemblent parfois par centaines.

    Un automne très riche


    Plus loin j'arrivai à la cabane de Tramouillon. Sur le bas des pentes sud chauffées par le soleil, la neige a disparu. Il me faut déchausser et porter mes skis jusqu’au replat en dessous du col.

    Au pied de la Tête de Gaulent, assis au soleil sur un bloc tassé d'une coulée de neige mouillée descendu sans doute la veille jusque dans le vallon aux heures les plus chaudes de la journée, jumelles en main, coudes calés sur mes genoux, je scrutai les crêtes, fouillai les falaises, examinai toutes les pentes. Et puis Bingo, je suis tombé dessus !

    Ils étaient là, sur le sommet d'une grande parois, deux femelles adultes suitées de leur cabri de l'année (un chacune), une jeune femelle d'un an et demi et un mâle d'environ 6 ans en rut.

    Le bouc (mâle du bouquetin), se reconnaît facilement s'il est en rut ou non. Il a la queue ... non, pas celle du bas ventre (!), non, juste la petite queue qu'il possède à l'extrémité de la colonne vertébrale … redressée et recourbée sur le haut des fesses. Puis, lorsqu'il s'approche d'une femelle, il le fait presque timidement, avec infiniment de précaution et beaucoup de douceur (enfin, c'est l'impression que ça donne), et peut-être pour ne pas trop impressionner ces dames, il "efface" ses grandes cornes sur les côtés de ses épaules en basculant sa tête en arrière. Enfin, si l’étagne (femelle du bouquetin) se laisse approcher, il retrousse sa babine supérieure qui couvre alors ses narines. Tout ça est facilement observable, il faut juste être un peu patient.


    Un automne très riche


    Un peu plus loin, après la bosse, après la bosse, après la bosse, le long de la Crête de l'homme je suivais quelques instants la piste d’un Lagopède alpin. Curieux animal qui se plait dans le froid et la neige où il semble ne rien avoir à se mettre dans le bec.

    Un automne très riche


    Ce fût une très belle et bonne journée, … et tant pis … STOP !


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